DONNEZ DE LA VALEUR À VOTRE LOCATION AVEC PISCINE !
Est-ce qu’une piscine demande un investissement financier important ?
Compte tenu de la valeur qu’elle ajoute à une location, elle le vaut ! Dans certaines régions, vous ne louez pas si vous n’en avez pas. D’autant qu’aujourd’hui, la piscine s’est sensiblement démocratisée. Vous pouvez en faire construire une dès 7 000 €, même moins dans certains cas, mais il faudra y ajouter les frais d’installations.
Y a-t-il des démarches administratives à faire ?
Tout dépend. Si vous souhaitez une piscine enterrée, vous devrez demander l’autorisation à votre mairie, voire même un permis de construire. Si vous n’avez pas de réponse au delà d’un mois, vous bénéficiez d’une décision implicite dite de « non-opposition » : vous pouvez alors considérer que la mairie ne s’oppose pas à votre projet de travaux. Mais attention dans ce cas là, avant de commencer les travaux, vous devrez tout de même vérifier qu’aucun recours n’a été exercé contre votre projet par le voisinage.
Entre 10m2 et 100m2, vous devrez également faire une déclaration de travaux. Dans tous les cas, renseignez-vous d’abord auprès de votre mairie pour connaître vos obligations. Enfin, il ne faudra pas oublier de l’ajouter dans votre déclaration d’impôt.
Et la sécurité ? Quelles solutions sont autorisées et reconnues par les assurances ?
Vous devrez installer une alarme immergée et une barrière aux normes.
Vous pouvez également installer un dôme qui la couvre avec une porte sécurisée, ou des volets qui se ferment manuellement et qui s’ouvrent automatiquement. Attention également à votre bâche d’hivernage qui doit être aux normes, avec des tendeurs métalliques en inox.
Pour être certain que votre installation est réglementaire, vérifiez bien que la norme NF P90-306 est indiquée sur l’emballage ou le devis de l’installateur.
Concernant l’emplacement, que conseillez-vous ?
La première règle est de la construire là où il y a du soleil ! Surveillez également les vents dominants. Ils polluent votre eau, en y transportant des feuilles, de la poussière… Il vaut mieux ne pas la construire sur un ancien plan d’eau, ce qui risque d’amener des bacteries.
Beaucoup de gens la veulent près de la maison. C’est une solution, mais sachez que vous devrez bien l’isoler pour éviter les infiltrations et la couvrir. Cela demande du budget. Sans compter les bruits de la baignade, surtout avec des enfants, les vapeurs de chlore… cela peut être très gênant. Je conseille plutôt de respecter une distance de 3 ou 4 mètres avec la maison, au bout de votre terrasse, par exemple.
Il existe aujourd’hui beaucoup de solutions pour une piscine. Selon vous, laquelle est à privilégier ?
Certes, aujourd’hui, vous avez le choix entre une piscine hors-sol ou enterrée. À mon sens, une piscine hors-sol est une erreur sur le long terme, et la plupart de ceux qui ont choisi cette solution, parce qu’elle est moins coûteuse à l’achat, passent au bout d’un moment à une piscine enterrée. C’est moins esthétique et ce n’est pas la même qualité. Une coque enterrée vous coûtera au final moins cher qu’une piscine semi-enterrée, et vous en serez plus satisfait. Surtout pour une location !
Quel revêtement choisir ?
Le liner est encore aujourd’hui la solution la moins chère et la plus sûre. Vous pouvez le poser sur n’importe quelle structure, une bassine en parpaing, par exemple, même s’il y a des micro-fissures. Et un liner, ça se répare. Il a une durée de vie de 15 ans. Il existe aujourd’hui des liners armés, plus résistants si vous avez des chiens ou si du mobilier de jardin s’envole et tombe dedans, par exemple.
La deuxième solution est le carrelage. Là, vous êtes obligé de le poser sur une coque en béton armé, parce qu’il n’est pas étanche, contrairement au liner.
Enfin, la peinture. Là encore, il vous faudra une coque étanche. Et sachez qu’une bonne peinture est très chère, d’autant que vous devrez la refaire tous les 2 ans.
Et pour la filtration ?
Le sable est encore le plus adapté et le plus simple. En manuel, vous devrez nettoyer votre système 1 fois par semaine, ou une fois par mois si vous n’avez pas d’arbres autour. Mais il existe aussi des systèmes automatiques.
Vous avez également les filtres à cartouche ou à chaussette, à laver tous les jours. Ou encore, les filtres à diatomées, qui sont très bien, parce que vous ne perdez pas d’eau. Mais c’est plus cher à l’achat.
Venons-en au traitement. Que conseillez-vous pour des locations ?
Je conseillerais le sel. Avec un système automatique qui vous délivre de l’eau salée, vous pouvez partir, votre piscine n’aura pas besoin de surveillance. Sinon, vous avez la solution du brome ou du chlore que vous déposez dans le skimmeur ou le diffuseur. Il vous faudra cependant surveiller le pH manuellement. Il existe aussi des pH-mètres automatiques qui le contrôlent et le régulent.
Justement, une piscine demande-t-elle beaucoup d’entretien et de surveillance ? Est-ce que ça coûte cher ?
Avec une filtration à sable automatisée, vous n’aurez besoin d’y consacrer que 5 minutes tous les matins pour vérifier que rien n’est tombé dans l’eau, l’état du filtre, le pH… Après un gros orage, une forte pluie, une importante fréquentation, vous devrez vérifier que tout fonctionne bien également.
Pour les loueurs qui ne sont pas sur place, je déconseille de confier cela aux locataires. Vous prendriez des riques. L’idéal est de faire venir des professionnels qui passeront plusieurs fois par semaine. Demandez à votre pisciniste s’il peut le faire ou s’il connaît des professionnels.
Comptez environ entre 300 et 500 € par an d’entretien si votre piscine n’est pas chauffée, en comptant l’achat de produits. Si vous l’entretenez bien, les produits vous coûteront environ 150 € par an.
La belle saison tire sur sa fin. Quels conseils donneriez-vous pour l’hivernage ?
Tout dépend de la structure, de la région et de l’utilisation de votre piscine. Votre pisciniste saura vous apporter tous les conseils nécessaires.
En général, il est d’usage d’opter pour une bâche durant l’hiver, si la taille de la pisicine le permet. Vous pouvez aussi la purger mais si vous baissez le niveau, mettez de l’antigel dans le skimmeur et le bassin, en la couvrant pour éviter que des bêtes tombent dedans, ce sera suffisant.
Vous pouvez laisser la filtration tourner toute l’année, avec une sonde hors-gel, s’il peut faire très froid dans votre région. Et surveillez-la s’il y a eu une tempête, par exemple.
Parfait
la présence d’un dôme dispense de l’hivernage pour peu qu’on laisse une plage de filtration active de 1 à 2 h, précision importnte par rapport au point 10