MAISON D’HÔTES, GÎTE, LOCATION SAISONNIÈRE : QUELLES DIFFÉRENCES ?
Quelle est la définition d’une location saisonnière ?
Une location saisonnière se définit comme une habitation meublée, mise à la disposition d’un tiers, qu’il soit professionnel ou non, pour un autre. Cette location est conclue par la signature d’un bail de courte durée, ne devant pas excéder les 90 jours : au-delà de cette limite, il s’agit d’une location résidentielle de longue durée.
Les locations saisonnières ont le vent en poupe depuis plusieurs années, car elles permettent aux vacanciers de disposer du confort et de l’autonomie d’une habitation (avec les installations de cuisine notamment) sur son lieu de vacances. Le budget est donc moins élevé que lors de la réservation d’un hôtel.
Les gîtes, les maisons d’hôtes, les locations insolites sont toutes des locations saisonnières.
Un gîte et une location saisonnière, est-ce synonyme ?
En effet, ça l’est ! Car dans sa définition, un gîte est un bien immobilier loué généralement à la semaine, dont la location maximale ne doit pas excéder les trois mois. Celui-ci est meublé et doit être mis à disposition du vacancier dans son entièreté : chambres, salles d’eau, salon, cuisine…
De ce fait, vous l’aurez compris, le mot « gîte » désigne simplement une location saisonnière standard, il s’agit simplement d’une dénomination plus professionnelle, plus soutenue, car dans l’esprit collectif, elle renvoie à quelque chose de plus haut-de-gamme que « location saisonnière » … C’est pour cela que les professionnels du tourisme utilisent ce terme !
Côté statut juridique, il faut savoir que tant que vous ne dépassez pas 23 000 € de chiffres d’affaires annuel avec votre gîte, vous pouvez rester sous le régime LMNP. Cependant, si vous souhaitez faire de la publicité pour votre activité (flyers, affiches, site internet), vous devrez passer sous le statut LMP.
Pour se démarquer réellement des autres locations saisonnières, certains propriétaires font classer leur gîte, mais ça n’est pas obligatoire.
Qu’est-ce qu’une chambre d’hôtes ?
S’il est tout à fait possible d’ouvrir une chambre d’hôtes en étant LMNP (à partir du moment où vous ne dépassez pas la limitation de CA), celle-ci se distingue quelques peu d’un gîte/location saisonnière.
Le Code du Tourisme définit les chambres d’hôtes via la loi n°2006-437 et y dispose que « Les chambres d’hôtes sont des chambres meublées situées chez l’habitant en vue d’accueillir des touristes, à titre onéreux, pour une ou plusieurs nuitées, assorties de prestation ». Il précise d’ailleurs qu’une chambre d’hôtes doit fournir au moins une nuitée et un petit déjeuner, et est limitée à un nombre maximal de 5 chambres une capacité totale d’accueil de 15 personnes au maximum. Au-delà, il est possible de continuer la location de vacances, mais l’appellation « chambre d’hôtes » sera interdite, et le propriétaire sera soumis aux règlementations sur les ERP (Établissements Recevant du Public).
La chambre d’hôte est donc une chambre louée chez l’habitant, qui vous assure l’accès à une salle de bain et à du linge de maison. En revanche, le petit déjeuner est pris en charge et préparé par les propriétaires.
Et une table d’hôtes, alors ?
La table d’hôte est en réalité une prestation supplémentaire proposées par les propriétaires d’un gîte ou d’une chambre d’hôtes. Ceux-ci cuisinent un menu unique pour leurs vacanciers, dégusté en leur présence, et pour lequel chaque hôte paye un prix forfaitaire.
Les propriétaires peuvent y servir de l’alcool à partir du moment où ils ont obtenu la licence adéquate (petite licence restaurant pour servir du vin, de la bière, du champagne et licence restaurant pour toute boisson à base d’alcool plus fort).
La table d’hôte n’est pas obligatoire dans les chambres d’hôtes.
Comment définit-on les habitations légères de loisir ?
Enfin, il existe également les HLL (Habitations Légères de Loisirs), qui peuvent désigner les mobil-homes, les habitations insolites telles que les cabanes, les roulettes, les yourtes… Celles-ci sont, comme leur nom l’indique, des logements légers, que l’on va louer à la semaine, dans la durée maximale de trois mois. Elles sont considérées comme des locations de vacances et peuvent être louées par des professionnels ou des particuliers.
Elles permettent en revanche aux loueurs saisonniers de proposer des locations qui sortent de l’ordinaire, afin de proposer aux vacanciers une expérience originale.