QUEL CHAUFFAGE CHOISIR POUR MA LOCATION ?
Gaz, fioul ou électricité ? Quelle solution choisir parmi les sources de chauffage les plus populaires
Aujourd’hui, on compte 44 % de foyers qui se chauffent au gaz, 34 % à l’électricité et 14 % au fioul. Mais quels sont les pours et les contres de ces chauffages classiques et surtout, lequel d’entre eux correspondra davantage à un T2 à Bordeaux, à une villa en Normandie ou à un chalet dans les Alpes ? Car chaque bien mérite une étude précise qui déterminera la solution la plus adaptée.
D’abord, le gaz. Très populaire notamment grâce à l’homogénéité de la chaleur qu’il diffuse, il n’en reste pas moins économique, et ce plus qu’un chauffage électrique. Il faut toutefois faire attention à l’investissement initial très important qu’il demande. Entre l’installation d’une chaudière, et le raccord aux radiateurs requis par le distributeur local, le gaz n’est pas assez rentable pour les petits biens. On le privilégie donc lorsque l’on possède un logement locatif d’un minimum de 100 m², pour davantage de confort dans toutes les pièces et un coût amorti plus rapidement.
Ensuite, l’électricité. Facile à installer et à entretenir, cette solution est l’une des plus attrayantes. Mais ce n’est pas sans inconvénient ! Car qui dit chauffage électrique dit aussi facture salée à la fin du mois si on ne l’utilise pas intelligemment. Et d’autant plus si votre bien locatif est grand ou se trouve dans une région aux hivers très froids (en montagne, par exemple). Concernant le chauffage en lui-même, la chaleur sera moins enveloppante, mais peut se régler pièce par pièce. Il est donc l’idéal pour une petite à moyenne surface, dans des régions plus clémentes telles que la Méditerranée ou le bassin d’Arcachon.
Le chauffage au fioul est, quant à lui, le moins rentable des trois : il propose un prix élevé, un fort taux d’émission de CO2 et un entretien contraignant. Dit comme ça, il y a peu de raisons de se pencher sur son cas. Mais il existe tout de même des arguments favorables au fioul, surtout lorsque l’on est propriétaire d’une vieille demeure déjà équipée. La solution pour faire des économies à long terme ? Opter pour une nouvelle chaudière à condensation fioul peu onéreuse comparée à l’installation du gaz.
Solaire, pompe à chaleur, bois : Les solutions les plus écologiques
Le chauffage solaire remporte bien sûr la palme des installations écologiques, mais il n’est pas le seul à proposer un aménagement respectueux de l’environnement. D’autres installations permettent de chauffer une grande surface avec peu de carburant et d’émissions nocives.
La pompe à chaleur aérothermique est l’une d’entre elles. Considérée comme une énergie renouvelable, son principe est simple : il consiste à prélever de la chaleur dans l’air et à la diffuser à l’intérieur d’une propriété en passant par un circuit d’eau. Elle fonctionne grâce à l’électricité et permet d’allier grosses économies d’énergie et confort. Pour choisir la bonne pompe à chaleur, il faut regarder son COP (coefficient de performance) qui détermine le rapport entre l’énergie consommée et l’énergie restituée. Par exemple, si le COP est de 3, cela signifie que pour 1kW d’électricité consommée, la PAC restituera 3 kW pour chauffer l’intérieur de votre logement. Cependant, si la pompe à chaleur peut transformer des températures basses en chauffage, cela reste plus difficile et coûteux. Cette solution est donc plus avantageuse dans des régions au temps doux.
Plus classique et plus traditionnel, mais tout aussi économique, le chauffage au bois constitue aussi une option intéressante, que l’on peut utiliser pour toute la maison ou comme appoint. Les poêles et les cheminées à foyer fermé, lorsqu’ils sont placés de façon stratégiques (au milieu d’une grande pièce, par exemple) et entre des murs bien isolés, font profiter d’une chaleur douce, homogène et constante, et d’un esthétisme non négligeable si vous aimez le charme alpin. Les chaudières à bois alimentent quant à elle un réseau de radiateurs et d’eau sanitaire, qui diffuseront la chaleur à leur tour. Côté consommation, c’est une solution encore plus économique que le gaz ou l’électricité si votre bien locatif se situe à proximité d’une forêt (dont la surface a tendance à augmenter en France), et dont l’empreinte CO2 reste basse. Il faudra toutefois faire attention à posséder un espace de stockage important, dans un endroit sec, et à privilégier les bûches.
Enfin, les panneaux solaires thermiques. Énergie renouvelable par excellence, le soleil se trouve évidemment partout et les panneaux solaires peuvent donc équiper un bien dans n’importe quelle région – à condition que les nuages ne soient pas omniprésents. Certes, ils représentent un véritable investissement lors de l’installation mais, couplés d’un chauffe-eau solaire, ils permettent des économies sur le long terme, aussi bien d’argent que d’énergie. On éviterait ainsi l’émission d’une tonne de CO2 par an en choisissant les panneaux solaires pour un foyer de 4 personnes. On privilégie ce mode de chauffage dans le sud de la France, sur un bien de taille moyenne, et on n’oublie pas de l’exposer plein sud.
Le chauffage au sol : un confort idéal pour les surfaces modernes
Invisible, économique (10 à 20% moins cher qu’un chauffage classique) et à l’origine d’une chaleur douce facilement réglable sans dépasser les 28°C qui rendra votre location extrêmement accueillante et cosy, le chauffage au sol requiert cependant des installations importantes (celles de canalisations sous la maison). Il n’est pas non plus adapté aux maisons anciennes, ni à celles équipées de parquet, de moquette ou de tapis : la chaleur se diffuserait mal. Il existe deux sortes de chauffage au sol : l’hydraulique, avec des canalisations d’eau chauffée à l’électricité, et l’électrique, qui chauffe à l’aide de résistances.
On le réserve donc à des biens modernes de taille conséquente, équipés de sols en béton ciré, de marbre, de tomettes ou de carrelage. Côté situation géographique, le chauffage au sol peut convenir à n’importe quelle région. On l’installe aussi bien dans une villa bretonne que dans une grande maison de la côte basque.
L’option la plus esthétique et pratique : les radiateurs électriques design
Bien sûr, le caractère visuel reste important lorsque l’on équipe sa propriété. Tout le monde n’est pas friand d’un énorme radiateur en cuivre ancien au milieu d’une déco néo-minimaliste. Heureusement pour votre vision artistique et celle de vos voyageurs, il existe plusieurs façons de camoufler ou d’adapter son chauffage à son intérieur, et les radiateurs électriques sont tout à fait enclins à se fondre dans un esprit design. Choisissez-les selon vos goûts et vos murs, canapés, ou tapis, et vous obtiendrez un résultat homogène.
Seul (gros) bémol, la consommation risque de grimper en flèche. Il faudra donc prendre le coût quotidien en compte et, encore une fois, privilégier l’installation de ces quasi oeuvres d’art dans des appartements plutôt que dans un hôtel particulier de quatre étages.
Vous savez tout, il ne vous reste qu’à décider de comment faire passer l’hiver au chaud à vos visiteurs !